histoire et tradition

Publié le 5 Février 2020

Comment tenter de définir le bouddhisme ? Ou plutôt, les bouddhismes ? Peut-on parler de religion, ou plutôt de philosophie ?

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Rédigé par Thierry Lambert

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Publié le 17 Novembre 2018

À partir du XIXème siècle au Japon, toutes les pensées anciennes irriguent la philosophie de l’époque et cette dernière cherche à dialoguer en permanence avec le rationalisme occidental. Peut-on alors parler de philosophie japonaise ou plutôt ...

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Rédigé par Thierry Lambert

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Publié le 5 Novembre 2018

L’émission "La matinée des autres" du 22 mars 1983, nous offre une immersion dans le monde complexe du shinto avec Bernard Frank, Claude Levi Strauss, Robert de Bervan, mais aussi à travers les témoignages de prêtres shinto (Guji) qui nous ouvrent les portes de leurs monastères.

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Rédigé par Thierry Lambert

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Publié le 27 Juin 2017

 

 

 

 

HUANG

Jaune, la couleur de la terre labourée  (Wieger 24 L)

Jaune, ocre (une des cinq couleurs, couleur de la terre, couleur de l’empereur et de la famille impériale (Ricci 2235)

Le jaune n’est pas uniquement associé à Huang Di mais aussi à tous les empereurs qui lui succéderont. Cette couleur se rattache à la terre chinoise de couleur ocre associée au centre ; les chinois se voyant au centre du monde, d’où la dénomination de la Chine comme l’empire du milieu.

 

DI

Souverain, empereur, monarque, divinité, dieu, le souverain du ciel, le ciel (personnifié) (Ricci 4815)

L’empereur, celui qui gouverne l’Empire (Wieger 120)

 

HUANG DI ; FONDATEUR DE LA CIVILISATION CHINOISE

Le Da Zhuan [1](chapitre II histoire de la civilisation) décrit l’œuvre civilisatrice de Huang Di,  après lui nous trouvons deux autres personnages ; Yao et Shun. Chacune de leurs inventions ; des idées maîtresses comme le souligne Wilhelm, leurs ont été inspirées par les sens contenus dans les hexagrammes. Ces idées maîtresses forment le début d’une civilisation ;

Développement du commerce et de l’agriculture
Protection des richesses et des personnes
Organisation sociale basée sur le respect des aînés
L’écriture comme ciment de la société.

 

 

HUANG DI INAUGURE LES DYNASTIES CHINOISES

A.Cheng fait remarquer que le Lüshi Chunqiu ou printemps et automne du sieur LÜ met en relation les cinq éléments et les dynasties chinoises inaugurées par Huang Di. La succession de ces dynasties suit le cycle Wu dit de conquête. « Une dynastie est remplacée par une autre lorsque sa puissance ou vertu s’épuise »[2]

Le cycle Wu de violation serait antérieur aux cycles d’engendrement Sheng et aussi à celui de contrôle Ke. En combinant la représentation des quatre saisons avec la succession des dynasties, on obtient selon A.Cheng le cycle d’engendrement des cinq éléments encore appelé le cycle des sédentaires. A partir des Han, la dynastie qui suit celle des Qin, est associée au bois.

Toujours selon A.Cheng, le cycle d’engendrement qui commencerait avec les Han serait une combinaison des quatre saisons (représentation spatiale des saisons et des éléments) et du cycle Wu (représentation dynamique des cinq éléments)

Fait remarquable, dans la forme de yi yin fa du Ling Bao Ming de l’école San Yiquan, les premiers exercices de la série "Ciel" de ces yi jin fa utilisent cinq sons associés chacun à un élément, ces sons se succèdent dans l’ordre du cycle Wu, les exercices qui les suivent dans cette même série utilisent les mêmes sons en suivant cette fois l’ordre du cycle Sheng (cycle d’engendrement) Qu’en conclure de ce constat ? L’enracinement de cette école dans l’histoire chinoise… Une parfaite similitude avec l’adaptation de l’humain aux phénomènes de la nature (le Qi, le Yin et le Yang, les cinq éléments Wu Xing)...

HUANG DI ET LE NEI JING SU WEN

Huang Di serait à l’origine du Nei Jing Su Wen dans lequel est exposé la théorie de l’énergétique chinoise sous la forme de questions/réponses entre un maître Qi Bo et Huang Di lui-même. Huang Di expose les raisons qui l’ont poussé à écrire ou faire écrire ce texte.[4]

« Houang-Ti s’adresse à Tch’i Pai :

Moi qui suit le chef d’un grand peuple

Responsable d’une multitude de familles,

Et qui devrais donc en percevoir les impôts,

Je constate avec affliction que je n’en perçois point

Parce que mon peuple est malade.

 

Je veux que l’on cesse d’administrer des remèdes

Qui rendent mon peuple encore plus malade.

Je veux que l’on abandonne les Pien Cheu

Pour n’employer désormais que les aiguilles de métal

Que l’on pique dans les Tching[5]

Afin d’agir sue les Sueh et le Tch’i[6]

Et d’en rétablir le bon équilibre

 

Afin que cet art puisse être transmis aux générations futures

Il faut que ses lois soient définies

Que sa pratique se développe et s’étende sans cesse

Qu’on ne l’oublie surtout pas

Et qu’elle devienne facile à appliquer.

 

Il faut donc consigner ses règles par écrit

Il faut en marquer les différences

Distinguer les internes et les externes

Et que chacune soit exprimée clairement

Sans oublier les règles de manipulations des aiguilles

Tel est mon sentiment. »

C’est un manifeste d’un souverain qui décide fermement que l’acupuncture doit prendre une place importante et que ce texte ; Nei Jing Su Wen devienne la référence pour les générations futures.

 

HUANG DI ; L’ANCETRE

 

Un culte est encore donné à Huang Di de nos jours, un mausolée lui est consacré à Huangling dans le Shaanxi au nord-ouest de la Chine. Interdit pendant la révolution culturelle, il est autorisé depuis 1979. Les chinois viennent honorer leurs ancêtres et donc leur ancêtre Huang Di au cours de la fête traditionnelle de Pure-Clarté, occasion de manifester sa piété filiale et son respect envers les ancêtres en la personne de Huang Di. Durant l’histoire chinoise, de nombreux empereurs des dynasties chinoises lui ont fait hommage, imités ensuite par les représentants du gouvernement chinois communiste.

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[1] Une des « ailles » du Yi Jing ou livre des transformations

[2] P 257 Histoire de la pensée chinoise A.Cheng

[4] P 17 Nei Tching Sou Wen traduction J-A Lavier PARDES

[5] Les méridiens

[6] Le sang et l’énergie

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SOURCES :

Histoire de la pensée chinoise A.Cheng

Les barbares et la Chine article revue Tao Yin par Josie Pin

Nei Tching Sou Wen trad. Lavier

Illustration Qi Bo et Huang Di dans Nei Tching Sou Wen PARDES

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Rédigé par Thierry Lambert

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Publié le 23 Juin 2017

Si le wu wei constitue le fondement de l’action, comment se manifeste celle-ci dans l’art du shiatsu ? Bernard Bouheret compare le rythme du shiatsu au flux et au reflux de la mer, nous trouvons cette même image dans la pratique du taiji quan, ce flux et ce reflux manifestent le mouvement du yin et du yang :

 

 

















« La longue boxe est semblable aux flots du Fleuve Bleu
 ou de la mer, qui se meuvent continuellement et sans fin »[1]

 

Ce mouvement ne possède ni début ni fin, tout comme le cœur, le corps est en mouvement ; s’arrêter, se rigidifier, se crisper, c’est ne pas suivre le mouvement de la vie. L’eau est une force, agir comme l’eau, s’identifier à celle-ci, à ce flux et ce reflux c’est retrouver un état naturel. Un état naturel, c’est ce que recherchent les taoïstes, au chapitre 78 du Dao De Jing, il est écrit :

 

« Rien n’est plus souple et plus faible que l’eau,
Mais pour enlever le dur et le fort,

rien ne la surpasse. Et rien ne saurait la remplacer.
 La faiblesse a raison de la force.

La souplesse a raison de la dureté. Tout le monde le sait
 mais personne ne peut le mettre en pratique… ».[2]

Ce flux et ce reflux représentent le quatrième principe du Hakko Ryu

 

 















"La capacité d’alternance pendulaire du flux et du reflux :
Agir en fonction du mouvement de l’énergie naturelle."

 

Agir en fonction du mouvement naturel de l’énergie, c’est manifester l’alternance du yin et du yang par ce mouvement de flux et de reflux comparable au mouvement de la mer mais c’est aussi agir dans le sens des méridiens d’acupuncture ; c’est suivre le sens de circulation de l’énergie en pressant sur les méridiens. La prise de contact par le pouce puis la pression de celui-ci correspond au flux, le retrait progressif du pouce puis son mouvement vers une autre zone correspond au reflux.

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[1] Traité sur le taiji quan (attribué à Zhang San Feng) C3 Yangjia michuan taiji quan tome 1 Wang Yen Nien

[2] P 81 Philosophes taoïstes Gallimard On peut voir aussi dans cette maxime des conseils sur la conduite des affaires politiques ou guerrières.

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(extrait de Posture et Shiatsu mémoire de T.Lambert rédigé au cours de sa formation auprès de l'ARTEC)

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Photos :

https://pixabay.com/fr/photos/

 

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Rédigé par Thierry Lambert

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